Le labyrinthe Intangible
Le terme biologique « edge effect » fait allusion aux changements qui se produisent à la lisière de deux habitats. Puisqu’elle est à la limite de deux écosystèmes, la lisière offre une plus grande diversité biologique. Le concept d’edge effect compris dans le domaine artistique peut être vu comme la création d’une nouvelle dimension ou d’un nouveau monde grâce à l’action mélangé de differents medias ou interfaces. Une espèce ne peut pas évoluer s’il reste uniquement au sein de son propre habitat, l’évolution n’est possible qu’à la lisière quand il rencontre d’autres espèces.
C’est exactement le même concept « d’assemblage » qu’Aki KURODA a developpé en tant qu’artiste.
Lumière et ombre, plat et volume, Japon et France, Analogique et numérique, ballet and Butoh… les éléments différents ou presque contradictoires créent une nouvelle dimension.
Le bruit enfoncera l’audience, les lignes émergeront de la toile et le corps des danseurs feront apparaitre de nouveaux fils de pensés. L’enchevêtrement entre les interfaces de créations des artistes amèneront à créer une distinction de plus en plus flou entre ces derniers et le public. Alors dans ce nouvel espace encore vide apparaitra le labyrinthe.
Quand vous prendrez conscience de ce labyrinthe vous vous rendrez compte que vous serez toujours dans le votre, celui que vous avez créé entre vous et les autres. De ce dernier labyrinthe vous etes le seul à pouvoir vous en échapper.
« Le serpent qui ne peut changer de peau, meurt.
Il en va de même des esprits que l’on empêche de changer d’opinion :
ils cessent d’être esprit. »
― Friedrich Nietzsche